La Ciergerie de Lourdes a engagé des discussions depuis plusieurs mois avec le Sanctuaire de Lourdes dans le but de pérenniser un savoir-faire artisanal unique et préserver les 15 emplois de la Ciergerie. Ces discussions aboutissent à l’acquisition de la Ciergerie par l’EURL basilique du Rosaire, une entité du Sanctuaire de Lourdes. Nous avons informé les salariés ou leurs représentants, le projet devant être effectif d’ici fin septembre.

Lourdes a été profondément impacté par la diminution du nombre de pèlerinages en 2020 expliquant que la Ciergerie ait dû subir une baisse très importante de sa production de cierges. A l’issue de discussions très constructives depuis plusieurs mois, le Sanctuaire de Lourdes, via l’EURL basilique du Rosaire, devient propriétaire de la Ciergerie de Lourdes, en ayant recours à un emprunt.

La Ciergerie de Lourdes est liée au Message de Lourdes lui-même, le cierge en étant un des signes. En effet Bernadette est la première à avoir déposé un cierge à la Grotte de Massabielle durant les apparitions. Les cierges sont le signe de milliers d’intentions de prière qui affluent du monde entier témoignant que Lourdes est un lieu d’espérance.

Depuis 1928, la Ciergerie fabrique à Lourdes les cierges destinés à être allumés à la Grotte, de façon traditionnelle et artisanale, dans un processus de recyclage des déchets de cire. Son savoir-faire unique a valu à la Ciergerie de Lourdes d’obtenir le label « Entreprise du Patrimoine Vivant ».

3 questions à Guillaume de Vulpian,
directeur du Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes

 

Pourquoi ce rapprochement ?

Le signe du cierge est si important pour les pèlerins, et si ancré dans le message de Lourdes qu’il était un devoir pour le Sanctuaire de contribuer à pérenniser la Ciergerie de Lourdes dont la mission est liée à la dévotion populaire magnifique qui se vit au quotidien dans le Sanctuaire. Les cierges qui se consument dans les chapelles des lumières, non loin de la Grotte, ainsi que les cierges de la procession aux flambeaux sont autant d’intentions de prières du monde entier. 

La Ciergerie a toujours travaillé au service de la démarche de pèlerinage. C’est cela que nous voulons préserver et pérenniser.

Je profite de votre question pour aborder un point essentiel ; la Ciergerie a d’autres clients que le Sanctuaire, notamment des commerces de piété de Lourdes. Il est bien évident que nous continuerons à honorer les commandes, dans cette conviction que tous à Lourdes doivent pouvoir vivre du fruit de leur travail. 

Comment ce rapprochement se concrétise-t-il ?

Le Sanctuaire acquiert l’ensemble des parts de la Ciergerie. La situation financière du Sanctuaire est saine et solide, mais elle a été évidemment fragilisée par les conséquences de la crise du Covid 19. C’est donc en passant par un emprunt bancaire que le Sanctuaire peut mener à bien ce rapprochement.

Y-a-t-il un risque de plan social à la Ciergerie ?

Absolument pas. Le Sanctuaire n’est pas une société de service avec un enjeu exclusif de rentabilité. Le Sanctuaire a pour mission d’accueillir les pèlerins, proposer l’Evangile et les sacrements de l’Église, et faire rayonner le message de Lourdes donné par la Vierge Marie. Notre Sanctuaire doit demeurer simple, accueillant aux plus démunis et aux personnes fragiles, car ils sont les plus précieux aux yeux de Dieu. Nous devons avoir une gestion sérieuse et prévoyante mais ne jamais sacrifier l’humain à la rentabilité. 
Présidé par Mgr Antoine Hérouard, délégué apostolique du pape, et autour de Mgr Olivier Ribadeau Dumas, le Conseil des Affaires Economiques du Sanctuaire est très vigilant sur ce point.

3 questions à Christophe Béguère,
Président Directeur Général de la Ciergerie de Lourdes

La Ciergerie de Lourdes est une « Entreprise du Patrimoine Vivant » unique en son genre. Dans quel état d’esprit êtes-vous au moment de lui faire vivre ce tournant ?


La Ciergerie est une réponse au Message de Lourdes délivré par la Vierge Marie à la petite Bernadette de Lourdes à la Grotte Massabielle. Je suis fier de ce qui a été accompli par les employés successifs de la Ciergerie. Ils ont su incarner une entreprise fidèle à sa mission et développer un savoir-faire artisanal unique.
Je veux remercier les responsables du Sanctuaire de Lourdes pour le partenariat depuis 1928, et pour les échanges constructifs de ces derniers mois qui aboutissent aujourd’hui à un accord.

 Quelle est la situation de la Ciergerie au plan économique ?

La Ciergerie est une entreprise artisanale saine, mais qui avait besoin d’être confortée pour asseoir son avenir.  Le succès du développement de la vente en ligne du Cierge de Lourdes a montré ces derniers mois que tradition, modernité et innovation pouvaient se conjuguer. Je veux saluer la mobilisation et le travail de toute l’équipe de la Ciergerie !

Si la crise liée à la pandémie a été un accélérateur, la Ciergerie est à la croisée des chemins depuis plusieurs années : se diversifier ou se recentrer sur sa mission première. C’est le choix d’être fidèle à cette vocation première qui prévaut aujourd’hui. J’en suis très heureux.

Les emplois des 15 salariés pourraient-ils être menacés ?


Dans les discussions que nous avons eues avec le Sanctuaire, cette question a trouvé immédiatement une réponse ferme :  personne ne doit rester au bord du chemin. Chaque employé de la Ciergerie est porteur d’un savoir-faire unique à préserver. Nous les associons dès aujourd’hui au projet pour qu’ils puissent se projeter sereinement et avec enthousiasme dans cette nouvelle étape de l’entreprise.

75% DE VOTRE DON POUR LE SANCTUAIRE DE LOURDES SONT DÉDUCTIBLES DE VOS IMPÔTS*
dans la limite de 554 euros par an.
Au-delà, 66% de déduction (jusqu’à 20% des revenus du contribuable)
 

* Rehaussement de la réduction d’impôt pour les dons effectués au profit des associations cultuelles entre le 2 juin 2021 et le 31 décembre 2022 : vote définitif de la mesure dans la loi de finance rectificative n° 2021-953 du 19 juillet 2021. L’article 18 prévoit que le taux de la réduction d’impôt prévue au 1 de l’article 200 du code général des impôts est porté à 75 % pour les dons et versements, y compris l’abandon exprès de revenus ou produits, effectués entre le 2 juin 2021 et le 31 décembre 2022, au profit d’associations cultuelles ou d’établissements publics des cultes reconnus d’Alsace-Moselle. Les versements réalisés en 2021 sont retenus dans la limite de 554 euros. Pour les versements réalisés en 2022, cette limite est relevée dans la même proportion que la limite supérieure de la première tranche du barème de l’impôt sur le revenu de l’année 2021. Le montant obtenu est arrondi, s’il y a lieu, à l’euro supérieur. Il n’est pas tenu compte de ces versements pour l’application de la limite de 20 % du revenu imposable. Précision : ce plafond de 554€ est bien distinct de celui dit “amendement Coluche” qui permet de bénéficier d’une réduction à 75% pour certaines associations caritatives et humanitaires dites « organismes d’aide aux personnes en difficulté ». Il est bien possible de cumuler ces deux avantages.