Le rendez-vous est fixé devant la Vierge Couronnée, le 2 février, à 10h. Après la bénédiction des cierges, marche en procession vers la basilique de l’Immaculée Conception pour une messe, à 10h30, animée par Sœur Monica et les jeunes, à laquelle se joindront les quelque 120 jeunes confirmands, des aumôneries de l’enseignement privé et public, réunis ce jour-là pour vivre une récollection.
Mgr Brouwet, évêque de Tarbes et Lourdes, accueillera ensuite l’assemblée à la salle Gerlier (Centre d’Information) où les communautés présenteront leur mission à Lourdes.
Un repas partagé – pour lequel chacun aura apporté assiette, couverts, verre, une tarte salée ou fromage et pain (boisson offerte) – sera l’occasion de déguster des crêpes (apportées par chacun également) en ce week end de Chandeleur. Avant de se quitter, le chapelet sera dit, à la Grotte, à partir de 15h30.
Cette belle journée peut être l’occasion pour les consacré(e)s d’un renouvellement intérieur de leur vie donnée au Christ.
La vocation religieuse de Sainte Bernadette
Le curé Peyramale, et le maire Lacadé se mettent d’accord : Bernadette sera admise comme « malade indigente » à l’hospice de Lourdes tenu par les Sœurs de Nevers, le 15 juillet 1860. À 16 ans, elle apprend à lire et à écrire. Elle soigne quelques malades, mais surtout elle cherche sa voie. Finalement, elle entre chez les Sœurs de Nevers « parce qu’on ne m’y a pas attirée », dira-t-elle. Dès lors, une vérité s’impose à son esprit : « À Lourdes, ma mission est finie. » Maintenant, elle doit s’effacer pour laisser toute la place à Marie.
C’est elle-même qui emploie cette expression : « Je suis venue ici pour me cacher. » À Lourdes, elle était Bernadette, la voyante. A Nevers, à partir du 7 juillet 1866, elle devient Sœur Marie-Bernard. On la gardera à la Maison-mère, alors qu’elle aurait tant aimé soigner les malades. Au jour de sa profession, aucun emploi n’est prévu pour elle : alors l’évêque lui donne « l’emploi de prier ». « Priez pour les pécheurs », avait dit la Dame. Elle y sera fidèle. « Mes armes, écrit-elle au pape, sont la prière et le sacrifice. » Elle ne parlera pas de Lourdes, elle en vivra. « Vous devez être la première à vivre le message », lui dit le Père Douce, son confesseur. Et, de fait, après avoir été aide-infirmière, elle entre peu à peu dans l’état de malade. Elle en fera « son emploi », acceptant dans un acte d’amour parfait toutes les croix, pour les pécheurs : « Après tout, ce sont nos frères. » Au cours des longues nuits sans sommeil, s’unissant aux messes qui sont célébrées dans le monde entier, elle s’offre comme une « crucifiée vivante » dans le gigantesque combat des ténèbres et de la lumière, associée, avec Marie, au mystère de la Rédemption, les yeux fixés sur le crucifix : « C’est là que je puise ma force. »